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Pourquoi et comment Don’t Worry Darling aurait pu être mieux ?

Don’t Worry Darling est un film de 2022 réalisé par Olivia Wilde qui raconte une vie de « suburb », de quartier résidentiel parfaite dans un style des années 1950. Le film a surtout fait parler de lui à cause des polémiques autour de sa conception. Ici, on va plutôt parler du fond. Et il y a des choses à dire… Ce film se veut féministe avec une ambiance très femme au foyer. Pourtant, son dénouement… laisse à désirer.

Attention, si vous n’avez pas vu le film, je vous conseille de ne pas lire cet article.

Une explication peu convaincante

Tout au long du film, Olivia Wilde nous fait découvrir une vie de banlieue typique des années 50, avec des femmes au foyer heureuses de s’occuper de leur maison. Les maris partent bosser la journée sur un projet ultra secret dont on ne sait que le nom : Victory. L’intrigue consiste donc à savoir la nature de ce projet.

La fin ? Le projet est une simulation dans laquelle les femmes ne peuvent s’échapper. Elles sont maintenues en vie (dans la vraie vie) par leur mari qui, lui, vit dans la journée. Le soir, ils rejoignent la simulation pour vivre leur idylle. Une fin digne d’un épisode de Black Mirror quoi.

Don’t Worry Darling : un film féministe ?

L’aspect féministe de ce film réside dans le fait que les femmes restent coincées, apparaissant comme heureuses alors qu’elles y sont contraintes. Oui, le film montre une réalité. Oui, le film dénonce dans le sens où il démontre la situation féminine dans un système patriarcal poussé à l’extrême. Et pourtant…

On pourrait penser que le fait que ce soit dans une simulation souligne l’aspect de quelque chose fait sous la contrainte. Malheureusement, je pense que cela passe plus pour qu’elle chose qui devient futile. Parce que dans la réalité du film, notre personnage principal est une femme épanouie dans la vraie vie. Cette fausse simulation lui donne un autre statut. Un faux statut.

Les spectateurs ont donc face à eux une réalité où une femme est libre et épanouie, face à un rêve de son mari où elle vit dans une époque révolue. Le film ne cherche pas à explorer les enjeux féministes d’une manière actuelle mais nous montre qu’avant, c’était pire.

L’aspect technologique ne veut pas dire modernisation de la question. Au contraire, on réfléchit plus à des questions autour de l’avenir de la technologie qui nous entoure, comme lorsqu’on regarde la série Black Mirror. Donc non, Don’t Worry Darling ne peut pas vraiment être qualifié de film féministe à mon sens.

Quel autre scénario possible ?

Malgré ses aspects terre à terre négatifs, Don’t Worry Darling avait du potentiel, notamment avec un casting et une photographie incroyables. Partons sur une base où l’intrigue se passe dans la banlieue des années 50. Quel autre scénario aurait pu être possible ?

Le mieux à faire pour réellement soutenir et questionner les questions féministes auraient été de créer réellement le projet Victory. Il aurait simplement fallu que tout se passe pour de vrai. Des hommes se retrouveraient pour dominer, régner, expandre et soumettre une vie où l’homme cherche à diriger seul.

Pour aller plus loin, leur but aurait été de construire de nouvelles maisons en recrutant des couples pouvant s’allier à cette cause sans trop de difficultés. Ainsi, la ville s’agrandirait de plus en plus, en créant d’autres villes, etc. Les hommes travailleraient sur cette expansion, en s’assurant de l’isolement et de la sécurité de leur zone.

En fait, il aurait fallu créer un véritable univers isolé où l’homme dominant ferait tout pour parvenir à ses fins. Tout ça, réellement, et non pour du beurre.

Pour conclure, on ne peut pas dire que ce film est mauvais. Mais finir sur une déception impacte considérablement notre avis, surtout avec une envie de savoir qui grandit au fil des minutes. Si j’ai fait cet article, c’est parce que j’ai souvent lu dans la presse que ce film est un film féministe. Or, je ne suis pas tout à fait d’accord. L’égalité homme-femme n’est pas acquise, que ce soit dans les années 50 ou actuellement.

Photo de couverture : Image de Freepik

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