Hop hop hop ! Avant de débuter l’article, voici sa petite histoire… Lors de ma licence professionnelle dans les Métiers du Numérique, j’ai eu un blog à réaliser avec plusieurs articles à rédiger. Parmi eux, cet article. J’ai eu l’idée de cet article lorsqu’un professeur en DUT m’a raconté une petite anecdote autour de ce sujet. Quelques recherches plus tard, voilà l’article !
La police de caractères Helvetica fait partie de notre quotidien depuis des décennies : on la croise partout sans s’en rendre compte. En 2010, un New Yorkais s’est challengé de passer une journée sans cette police : de n’acheter aucun produit la comportant, de ne pas emprunter des lieux avec de la signalétique Helvetica et de détourner le regard lorsqu’il l’apercevrait dans d’autres endroits. Ce défi peut paraître simple en apparence mais ce n’est pas du tout le cas.
L’histoire d’Helvetica
Helvetica est une police créée en 1957 par Max Miedinger appelée initialement Neue Haas Grotesk. Quatre ans plus tard, elle est renommée dans le but d’être commercialisée aux Etats-Unis. L’idée de la création de cette police fut de développer une police neutre, passe-partout afin de donner de l’importance au texte. Créée à partir de la police Akzidenz-Grotesk, Helvetica a moins d’espaces entre les caractères, une plus grande hauteur des minuscules et des caractères finissant toujours de manière verticale ou horizontale. La police Helvetica comporte une forte symétrie et une épaisseur constante.
La popularité de la police fut presque immédiate comme il n’y avait pas une palette immense de polices dans les années 60. Xerox, Adobe et Apple ont obtenu des licences d’utilisation, ce qui a permis sa distribution mondiale à une époque où les polices devaient être installées dans les imprimantes pour pouvoir les imprimer.
Helvetica peut se retrouver dans plusieurs logos comme Evian, Jeep, Tupperware ou Skype. On la retrouve également dans la signalétique de nombreux transports en commun comme les métros (New York, Madrid) ou les aéroports (Londres). Police officielle des formulaires du gouvernement des Etats-Unis et du Canada, on la retrouve également sur les navettes spatiales de la NASA.
Le défi de Cyrus Highsmith
Cyrus Highsmith est un typographe américain qui se lança le défi de passer une journée sans Helvetica en 2010. Il effaça la police de ses appareils électroniques préalablement. Habitant à New York, le métro ne fut plus empruntable pour lui et ce ne fut pas le seul obstacle. Les objets de son quotidien furent vite mis au défi en commençant par ses habits dont les étiquettes avec les instructions de lavage comportaient la police. Toute la signalétique devint un obstacle, de sa télécommande à son lieu de travail en passant par les lignes de bus.
Comme énoncé auparavant, une de ses contraintes est de ne pas acheter des produits comportant la police Helvetica. Cette contrainte soulève une autre question encore plus problématique : comment payer en évitant la police ? Présente sur sa carte bancaire et sur les nouveaux billets américains, dépenser de l’argent fut impossible en utilisant ces moyens.
Highsmith s’est lancé ce défi parce que c’est un typographe qui boycotte Helvetica. La problématique de ce défi fut pour lui « Est-ce qu’on a besoin d’une police pour vivre ? ». Si cette police est Helvetica et qu’on vit dans une ville comme New York, la réponse est oui.
Le succès d’Helvetica
Apprécié par les graphistes, la police Helvetica rentre dans la bataille PC contre Mac avec un combat Arial contre Helvetica. Arial étant la police présente partout dans les PC et Helvetica étant utilisée par Mac. Cela explique que les graphistes l’utilisent, étant donné qu’une grande majorité d’entre eux travaillant sur Mac. C’est pour cela qu’on la voit partout mais qu’est-ce qui fait son succès ?
Imitée mais jamais égalée, la police Helvetica plait grâce à sa neutralité et sa simplicité. Elle ne fut pas créée pour suivre un effet de mode mais pour un but précis plus profond qui explique sa durabilité. Intemporelle et toujours moderne, Helvetica fait partie de notre quotidien et il semble difficile d’y échapper.
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